Avé Pussycat cabaret new burlesque (direction musicale)
Humour, magie, fakirisme, plumes, paillettes et rock n’roll. Laissez-vous tenter par ce cabaret absurde, décalé mais poétique, décidément sensuel et rock n’roll.
AVE PUSSYCAT: un cabaret new burlesque déjanté présenté par un couple improbable à l’humour deuxième degré ! D’un magicien loufoque aux mystérieux rituels d’une dame en vert, des créatures sublimes vous enchanterons avec leur effeuillages sur le son endiablé d’une orchestre gominé !
Excès et humour au menu d’un show voluptueux et hilarant!
Échappez à la réalité ! Venez savourer l’élégance de l’absurde et la poésie du rire ! Attention : Vous aurez mal aux zygomatiques!!
Sur une idée originale de : Donna Coeursleone
Textes et mise en scène: Maria Dolores, Donna Coeursleone
Chorégraphies: Stefania Brannetti
Co-production : Donna Coeursleone, Compagnie Liria, La Scène du Canal-Jemappes
Avec: Maria Dolores, Christian Tetard, Raymond Raymondson, Louise de Ville, Ava la dame en vert, Danyboy, Lila Chupa-Hoop, Donna Coeursleone
Direction musicale : Victor Pitoiset
Le centre Jemmapes accueille souvent des artistes plus familiers des festivals de rue que des scènes parisiennes, à l’image de Maria Dolores, le clown de Lula Hugot. Dans le cabaret burlesque Ave Pussycat , elle fait d’ailleurs office de Madame Loyal, fêtant 25 ans d’union avec son mari d’origine grecque (Christian Tétard). Par rapport aux autres spectacles du genre, Ave Pussycat compte plus de personnages comiques que d’effeuilleuses, ce qui fonctionne très bien. En plus, on est heureux de découvrir sur scène Raymond Raymondson, notamment dans son numéro de close-up animalier. A l’aide d’un lapin et deux cailles plumées, il électrise le public, après avoir enchaîné des gimmicks de magicien ridicule, mouvements de mains et claquements de doigts signifiant cette magie qui n’apparaît pas, dans un élan désespérant et génial…
La soirée est ambiancée par un groupe de rock à l’ancienne, façon Happy Days, les Perfectos. Entre strip tease et humour, Ava parodie la femme fatale enivrée de sa propre beauté, cuisine une fougasse, avale des lames de rasoir ou épouse de son corps du verre fraîchement pilé. Pour l’érotisme, Cherry Lyly Darling et Lila Chupa-Hoops se dévêtent avec un art consommé de l’effeuillage, tandis que Donna Coeursleone, enceinte de sept mois et sensuelle, accouche de bambins inanimés en madone chrétienne.
Maria Dolores est au sommet de son art : qu’elle saute comme un dauphin, organise une soirée dans un foyer des jeunes-filles-mères (sic), se prenne pour Catherine Deneuve ou Nana Mouscouri, ça marche… On l’apprécie aussi en Bibi, avec son blouson de cuir bleu électrique, quand elle part dans un délire années 80 où perce tout le drame esthétique de l’époque. Alors qu’un technicien ne cesse de traverser la scène (Raymond Raymonson), une ignoble femme de ménage se transforme en mannequin androgyne. Bref, tout part en live sur ce plateau balayé d’énergies disparates. Et même si la soirée est un peu longue – 2h15 plus une demi-heure d’entracte -, c’est un des cabarets les plus marrants de la scène actuelle.
2015
Bonnes !
Auteur : Jean Genet
Réalisateur/Metteur en Scène : Camille Saintagne
Interprète : Daniel Baldauf , David Réménièras , Léa Bare
Musique: Victor Pitoiset
Les bonnes au masculin sont entraînées dans un élan cabarétique où le New-Burlesque côtoie le voguing et le clown.
Réflexion sur la sororité, sur le genre, sur la lutte des classes mais avant tout fantasme, fantasme lesbien, fantasme d'inceste, fantasme d'enfermement, la pièce a tour à tour tout endossé.
Avec la Compagnie Satin Rose, les bonnes au masculin sont entraînées dans un élan cabarétique où le New-Burlesque côtoie le voguing et le clown. Toutes ces formes, souvent mises à la marge des pratiques artistiques, interrogent l'identité et campent des stéréotypes, miroirs beaucoup trop fidèles de la réalité.
La force de la poésie de Jean Genet mais aussi son humour sont conservés tout en entrant dans une fantasmagorie moderne où Aznavour côtoie Peaches, où le hip-hop côtoie le rock, où l'esthétique queer se frotte à la théorie du genre et où Madame... mais non nous ne parlerons pas de Madame.
Les signes théâtraux se font codes, règles immuables : les paillettes sont le signe de la richesse, les talons le signe de la féminité, les gants en caoutchouc le signe de la domesticité. Et si ces signes ne voulaient plus rien dire ? A quoi assisterait-on ?